Les teintures des tapis d’Orient

Les tisserands nomades qui travaillent selon une technique traditionnelle ne planifient pas à l’avance les couleurs et les motifs du tapis. Tandis que dans les ateliers de tissage, des dessins sur carton sont réalisés avant même de commencer pour déterminer les teintures et les décors utilisés. Dans les deux cas, le choix des teintes est crucial.

Les pigments naturels

La richesse de la palette de couleurs sur les tapis persans a fait sa renommée. Généralement, les colorants naturels sont obtenus à partir de substances animales, végétales ou minérales. La préparation de la teinture de la laine est une étape délicate, voire fastidieuse. Ces pigments naturels sont plus chers à produire puisque le rouge provient de racines, d’insectes ou de certaines fleurs du désert tandis que le jaune s’obtient en écrasant des feuilles de vignes séchées ou la peau de grenade, etc… Les teinturiers orientaux possèdent un savoir-faire ancestral, transmis de génération en génération, qui leur permet de créer une large palette de couleurs. En conséquence, la teinture naturelle est plus chère, mais elle est gage d’authenticité.

Les colorants synthétiques

La teinture artificielle possède cependant de nombreux atouts qui peuvent séduire les teinturiers comme les tisserands modernes. C’est un procédé plus rapide et moins onéreux. Il offre un résultat final tout aussi convaincant que les colorants naturels sur la laine. Leurs propriétés sont remarquables puisqu’ils sont plus stables, ne rongent pas la laine, résistent aux UV et ne deviennent pas fades au fil du temps. Avec ce procédé, toutes les nuances de couleurs sont possibles.

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Toutefois, il ne faut pas oublier que la longévité d’une teinture peut dépendre aussi de la technique utilisée et les méthodes diffèrent d’un pays à un autre. Certains teinturiers plongent la laine dans de l’eau chaude pendant environ 30 min, d’autres choisissent de tremper le fil pendant 12 heures d’affilée voire même de cuire la laine dans un bain d’alun.